Le diplomate en chef de l'UE Javier Solana et le négociateur iranien sur le nucléaire Saïd Jalili, samedi à Genève.
Le président américain a accepté de dépêcher un haut représentant pour participer aux discussions conduites à Genève sur le nucléaire iranien. Revirement tardif qui donne raison au Groupe d'étude sur l'Irak qui avait suggéré d'engager un dialogue direct avec Téhéran, et à Barack Obama qui n'a pu que se féliciter de ce changement de cap "réaliste" après les excès de la stratégie de confrontation des néo-conservateurs ("l'Axe du Mal"). Il faut se souvenir que Bob Gates, le secrétaire à la Défense, était un membre du Groupe d'étude sur l'Irak.
Cela me rappelle un éditorial de Nicholas Kristoff dans le New York Times en 2004, qui soulignait que la population iranienne était probablement la plus amicale envers les Etats-Unis dans tout le Moyen-Orient. Ne serait-ce que pour prendre le contrepied des faucons du régime à Téhéran, et façon aussi de se démarquer de l'opinion dominante dans les pays arabes de la région, que les Perses n'ont jamais tenu en haute estime.
Ce grand retour de la diplomatie est une bonne nouvelle, mais il faut aussi que les Iraniens répondent à la bonne volonté américaine. A suivre...