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17 juil. 2008

Le Pakistan revient

Le même jour, le 15 juillet, les deux candidats à la présidence des Etats-Unis ont prononcé chacun un discours de politique étrangère, McCain au Nouveau-Mexique, Obama à Washington DC.


"Je te vois là-bas derrière, Pakistan !"


Le républicain ne lâche pas prise, accusant son adversaire de ne pas connaître la situation en Irak où il n'est jamais allé, et où il doit se rendre bientôt à l'occasion d'une tournée à l'étranger qui l'amènera notamment en Europe. Obama veut mettre un terme rapide (dans les seize mois suivant son accession à la présidence) à la présence américaine en Irak, où McCain pense que les Etats-Unis devront rester longtemps. Mais les deux candidats s'accordent sur un point : renforcer le front afghan, et plus précisément le front afghano-pakistanais qu'Obama a tôt dénoncé comme une priorité et un danger réel.

Le démocrate a là-dessus un avantage certain car le Pakistan est sûrement le front le plus délicat que l'Amérique aura à traiter dans les années qui viennent (voir à ce sujet l'article John, Barack et les Beach Boys). Obama pourra contre-attaquer car son jugement est pertinent sur cette question clé de politique étrangère, terrain favorable à son adversaire républicain.

McCain ne pourra pas se contenter longtemps d'asséner que le démocrate a eu tort de ne pas soutenir le "surge", c'est-à-dire les renforts envoyés en Irak pour faire basculer la situation en faveur des Américains. L'argument paraît d'autant plus mince qu'Obama a eu raison dès le départ, en jugeant l'invasion de l'Irak "stupide".

Le débat de politique étrangère continue donc de plus belle. Une chose est étonnante : aucun des candidats ne prévoit de tournée asiatique.



Cet article est une co-édition Politique Américaine /

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