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11 juin 2008

Obama dans les clous

Deux jours après John McCain, c'était au tour de Barack Obama de s'adresser à l'American Israel Public Affairs Committee(AIPAC), l'organisation de défense des intérêts israéliens à Washington (voir mon article du 5 juin).

Exercice obligé devant un puissant lobby, l'intervention d'Obama était d'autant plus importante que son opposition à une invasion de l'Irak ardemment soutenue par les cercles néoconservateurs et les faucons israéliens, faisait de lui un candidat hors des conventions sur les questions proche et moyen-orientales. Obama passait pour n'être pas totalement fiable du point de vue de ces cercles, comme étranger au credo américano-israélien.

En parlant de liens inébranlables et éternels, de maintien de la supériorité militaire de l'allié des Etats-Unis, notamment par l'appui aux 30 millliards d'aide prévus sur les dix prochaines années, d'opposition à la participation électorale du Hamas, de la menace iranienne et de Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu « non divisée », Obama semble renier les principes d'audace et de changement qu'il voulait incarner. Il rentre dans le rang.



Israël est dans une impasse militaire et politique dont le seul usage de la force ne permettra pas de sortir. De nombreux critiques et ouvrages israéliens soulignent ce point de plus en plus. Ce n'est donc pas rendre service à la pérennité de l'allié israélien que d'exprimer un attachement aveugle à la politique suivie de part et d'autre.

Le caractère extrême de l'allégeance proférée par Obama et le vocabulaire employé, aussi choquant qu'extraordinaire, ignorent superbement la réalité de la situation. Il laisse peu de chance d'un changement de la politique américaine au Proche-Orient en faveur d'une paix viable.

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