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17 avr. 2011

I still believe

Le slogan de la prochaine campagne présidentielle américaine pourrait bien être « I still believe. » Le président Obama a prononcé un important discours la semaine dernière sur le déficit et la politique budgétaire, qui a donné l’orientation fondamentale de la bataille pour 2012. Il veut croire encore en un consensus responsable qui seul permettra de surmonter les défis économiques des Etats-Unis.

En 2012 dominera le thème central qui a vu Obama surgir sur la scène politique américaine, celui de l’unité nationale et de la responsabilité. Celui aussi de la synthèse qui est la marque de l’esprit d’Obama, comme de son expérience personnelle comme Américain. Cette synthèse concilie le libre marché qui anime l’Amérique depuis les origines, et des institutions publiques qui assurent la cohésion nationale et incarnent l’idée américaine.

Dans un climat politique qui continue, après George W. Bush, d’être polarisé et acide, Obama veut encore croire que son message d’espoir, confisqué par la crise, peut à nouveau tirer les Américains de toutes obédiences vers le haut, vers un projet commun. Et restaurer leur confiance dans l’Amérique.

En même temps, Obama avertit que cela passe par une sobre évaluation des capacités américaines : les Etats-Unis ne doivent plus vivre au-dessus de leurs moyens, ils doivent réduire leur endettement et changer certaines de leurs habitudes, et notamment épargner davantage. Le président n’est pas allé jusqu’à proposer ce que chacun sait qu’elle serait un mesure économique de bon sens, la hausse des taxes sur l’essence, anathème au pays du gallon de gazoline. Mais il a repris son bâton de prêcheur, appelant à réinventer le contrat social américain, un équilibre consensuel sur le rôle de l’Etat et celui du marché que la crise impose de rétablir. Le malaise de la classe moyenne américaine qui se fait sentir depuis quinze ans peut être guéri à cette condition. Des sacrifices de court terme sont nécessaires pour rétablir les équilibres de long terme et ne pas compromettre la compétitivité américaine.

Tous ces thèmes furent au cœur de la campagne de 2008. Ils seront les clés de la campagne en 2012, où Obama tentera de faire revivre l’espoir du « Yes we can » par ce message : « I still believe », « Je crois encore » [en l’Amérique].

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