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30 déc. 2008

Bilan Bush: coup d'oeil dans le rétroviseur

Etonnants commentaires de deux proches conseillers de George W. Bush, qui cependant ne sont pas surprenants sur le fond, car ils confirment que Katrina fut le signal d'une rupture irréparable.

La mauvaise gestion des effets désastreux du cyclone qui ravagea la Nouvelle Orléans en 2005, marqua en effet la décrédibilisation du régime et du parti républicain. Le rejet du plan Paulson le mois dernier peut s'expliquer à la lumière de cette rupture déjà ancienne et qui est allée s'aggravant, où le pouvoir exécutif n'a plus prise sur un groupe parlementaire qu'il a pourtant contrôlé pendant six ans, notamment lorsqu'il était majoritaire (2000-2006) et qu'il était encadré, à la Chambre, par le Texan Tom DeLay, tombé pour irrégularité dans ses comptes de campagne.

Cela n'est pas bien perçu de l'extérieur, mais Katrina eut un impact considérable sur le GOP et la présidence. D'où aussi le choix d'un McCain, comme je lk'ai expliqué dans "Après Bush", qui fut l'électron livre du parti ayant seul la stature nécessaire pour pouvoir espérer l'emporter en 2008 ou au moins limiter la casse - ce qu'il a fait à mon sens, puisque la victoire d'Obama, on l'a déjà dit, pour être nette, ne fut pas un raz-de-marée.

Les langues commencent donc à se délier, et elles continueront dans les semaines et les mois qui viennent. Matthew Dowd et Dan Bartlett, respectivement chef de campagne en 2004 et ancien directeur de la communication à la Maison-Blanche, se livrent dans une série d'articles à paraître dans le prochain numéro du magazine Vanity Fair qui font un bilan de la présidence Bush Jr. Politique Américaine fera de même dans son édition de l'hiver 2008-2009 à paraître en février-mars.

Les commentaires confirment aussi la place centrale occupée par le vice-président, bien sûr, mais plus intéressant sans dout après le choix de Sarah Palin sur le ticket GOP est cette phrase de Lawrence Wilkerson, ancien directeur de cabinet de Colin Powell: "disons les choses, c'est ce que [Bush] c'était, un président à la Sarah Palin".

Nous serons d'accord avec Wilkerson, quoique dans le cas de Palin on n'aurait même pas pu compter sur la présence d'un père ayant occuper pendant douze ans de si hautes fonctions. Il est vrai cependant que cette assurance s'est révélée sans valeur, car "W" a pris un chemin que la présence d'une équipe de première main héritée de Bush Sr. n'aurait jamais laissé imaginer.

La lecture de Vanity fair vaut en tous cas le détour.

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