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27 nov. 2008

Pour Obama, le piège du vote anti-Bush

La victoire d’Obama fut sans appel, mais ce ne fut pas un raz de marée. En même temps, la crise crée des attentes considérables.

Obama a une occasion historique de recréer un lien social américain mis à mal par les excès dus système économique et la polarisation politique provoquée par l’administration sortante. Pour autant, si ces conditions offrent au nouveau président l’opportunité d’une réinvention à la Roosevelt, y compris au plan international, aux Etats-Unis le vote Obama ne signifie pas un mandat pour remettre en cause l’un des traits majeurs de l’esprit américain, à savoir la liberté d’entreprendre sans les freins imposés par l’Etat.

Non seulement les contraintes financières, mais aussi et surtout la méfiance envers l’interventionnisme, que McCain a tenté d’utiliser pour refaire son retard, restent de puissants obstacles à l’action de la future administration.

Le capitalisme américain des années 2000 se fonde moins sur les grandes corporations en crise, comme l’automobile, que sur l’initiative individuelle, ce que Walter Russell Mead appelle le « revivalisme » américain. La présidence Obama doit donc prendre en compte le réflexe anti-Bush qui a joué dans sa victoire, et ne pas tomber dans le piège d’un retour de l’Etat au-delà de ce qui est nécessaire.

La liberté d’entreprendre n’est aucunement dénoncée dans le vote démocrate de 2008 pour la présidence et le Congrès.

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