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31 oct. 2008

Politique étrangère américaine

Une question revient très souvent: à quoi ressemblera la politique étrangère américaine en 2009?

McCain semble conserver dans ses idées une veine néoconservatrice et une propension à agir selon un schéma qui privilégie les principes, tandis qu'Obama, sans renier les fondements de la démocratie américaine et la force de l'exemple auquel elle prétend, paraît plus sensible aux réalités internationales. Cette approche n'est pas fausse mais elle ne correspond sans doute pas pleinement à ce que l'on peut attendre en janvier 2009.

McCain a montré récemment qu'il prenait aussi en compte - comme Reagan - le besoin de communiquer avec l'adversaire, tandis qu'Obama, connu pour s'êtr déclaré prêt à rencontre Ahmadinejad sans condition, se veut dur sur le nucléaire iranien même civil et n'hésite pas à déclarer vouloir lancer des opérations militaires depuis le territoire pakistanais.

Les deux candidats se sont entourés de conseillers divers, certains portés à l'idéalisme militant comme les néoconservateurs, d'autres plus attentifs aux rapports de force et à la faisabilité des politiques à conduire.

La réalité est que le président quel qu'il soit sera probablement différent du candidat, mis devant la responsabilité du décideur qu'il sera devenu. Chacun, Obama et McCain, sera capable de faire preuve d'un réflexe idéaliste selon une lecture américaine du monde où l'exemple, y compris par le moyen de la force, reste un ressort puissant, que ce soit pour combattre la prolifération ou promouvoir les droits de l'homme. Chacun sera aussi en mesure, en particulier après Bush, de mesurer son action.

Les noms qui circulent illustrent la diversité des influences (les démocrates Tony Lake et Madelein Albright, Lee Hamilton et Bill Richardson, les républicains Richard Lugar et Chuck Hagel, Susan Rice côté Obama, les néocons Lieberman (ancien démocrate) et Kagan, mais aussi Henry Kissinger côté McCain) - même si les néoconservateurs qui restent sont chez McCain. Mais rappelons-nous Clinton et le réflexe unilatéraliste de sa politique, laquelle n'effraie pas Joe Biden.

La leçon? Les Européens ne doivent tout attendre de l'Amérique, ils doivent avoir quelque chose à lui proposer, comme l'a fait la présidence française de l'UE sur la Géorgie et la crise bancaire, sinon même Obama devra agir seul, selon les intérêts natioanux américains.

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