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18 sept. 2008

Les deux fronts



Quel discours les candidats doivent-ils adopter devant la complexité et l'incertitude de la situation? La réaction en chaîne qui voit le crédit hypothécaire dévoiler l'ampleur de bilans tronqués, dont la valorisation reste une inconnue, rend l'exercice difficile. Prétendre protéger les citoyens contre les excès de Wall Street, cela peut fonctionner en campagne, mais la formulation de politiques sérieuses reste indispensable, car le rôle des politiques est d'entretenir la confiance ou de prévenir la spirale de la peur dans l'économie qui accélère celle de la crise de liquidité, mortelle pour l'activité économique. Ni McCain ni Obama n'ont pour l'instant trouver la parade.



Le Pakistan de l'ineffable Zardari entend réagir militairement à toute incursion sur son territoire. Cet avis lancé aux Etats-Unis montre que le front afghano-pakistanais est loin de se simplifier et que de nouveaux efforts américains pour se concilier "l'allié" pakistanais devront être consentis par le prochain président.

Les déclarations pakistanaises répondent à l'indignation provoquée dans le pays par les incursions américaines au début du mois et n'indiquent pas un changement de cap, mais les relations entre les deux pays, on le voit, ne sont pas servies par le départ de Mousharraf, particulièrement à l'heure où les Etats-Unis deviennent plus exigeants quant à l'action du Pakistan sur sa frontière avec l'Afghanistan et que cette orientation sera celle du prochain président, quel qu'il soit.

Les frictions à prévoir entre les deux pays ne seront que l'écho de la tendance islamiste au Pakistan, dont il y a à penser que les jours sont comptés. Le basculement dans la crise civile serait une catastrophe mais c'est un scénario à prévoir. Les hommes aux commandes, Zardari et Sharif, sauront-ils la prévenir? Pas confiance...

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