« Il a dit que ça [le renfort de troupes] ne marcherait pas. Il a annoncé sa politique en Irak la veille de sa première visite là-bas après 900 jours, et refuse ensuite de reconnaître que le "surge" a réussi. Remarquable, remarquable. »
La déclaration de McCain contre Obama ce mercredi met les choses au point. Elle indique clairement que la sécurité nationale reste la clé du positionnement du républicain auquel il faut absolument éviter que le moindre doute s'installe sur sa capacité à diriger un pays en guerre et sur l'incapacité de son adversaire à prendre les rênes du pouvoir. Parce que ce que dit McCain n'est pas faux, contrairement à certains spots publicitaires ou déclarations de la campagne, ses arguments font mal. Car au fond, ce qui risque de compter davantage que l'opposition d'Obama à la guerre en Irak en 2003, c'est la bonne stratégie pour sortir de l'ornière, et là-dessus le républicain est loin d'être mal placé. Comme Obama avait raison de condamner la guerre "stupide" selon ses propres termes, McCain avait raison, bien avant que la décision soit prise par le président, de considérer que des renforts substantiels étaient nécessaires pour reprendre le dessus en Irak. Cela était vrai en 2007, ce le sera encore en 2009 (Obama annonce un retrait des troupes dans les seize mois suivant son intronisation).
